Les Françaises n’ont plus peur de la chirurgie esthétique

Publié le par Dr Bernard Sillam

Deux fois plus de Françaises ont eu recours à la médecine esthétique entre 2002 et 2009, révèle un sondage Ifop exclusif pour notre journal. Opération favorite : la chirurgie mammaire.

En moins de dix ans, le nombre de femmes ayant eu recours à la chirurgie ou à la médecine esthétique a plus que doublé. Selon un sondage exclusif réalisé par l’Ifop pour notre journal, celles qui se sont fait refaire les seins, le nez, ou ont pratiqué des injections contre les rides sont passées, entre 2002 et 2009, de 6 à 14 %.

Un véritable boom que les spécialistes expliquent sans peine. « Ces dix dernières années, de nouvelles techniques, beaucoup moins lourdes et moins douloureuses, comme le Botox, sont apparues, affirme le docteur Benjamin Ascher, chirurgien plasticien à Paris, directeur scientifique de l’Imcas, congrès mondial de référence dans ce domaine*. Jusqu’ici réticentes à l’idée de se lancer dans une opération avec hospitalisation et anesthésie générale, les Françaises ont découvert des méthodes leur permettant de rajeunir en douceur. »

Se plaire à soi-même

Le prix des interventions s’est aussi démocratisé. Certaines techniques, comme l’amincissement par radiofréquences, débutent à 150 € la séance. « L’esthétique n’est plus réservée à une élite », confirme Benjamin Asher. Même les médecins de campagne se mettent à faire des injections de Botox ! Depuis 2007, les généralistes peuvent passer un diplôme interuniversitaire reconnu par l’Ordre, les autorisant à pratiquer les techniques non chirurgicales.
Parmi les motivations des femmes : combler les « manquements » de la nature pour les plus jeunes, lutter contre le temps qui passe pour les plus âgées, et surtout se plaire à soi-même. En 2009, peu se sont fait opérer pour plaire à leur conjoint ! Pourquoi alors sont-elles aussi nombreuses à vouloir corriger leurs seins et leur fessier ? Pour reconquérir leur féminité après des années passées à se fondre dans le monde masculin, selon la psychologue Valérie Colin-Simard. D’ailleurs, rares sont celles qui cherchent à changer de personnalité. « C’est ce que les spécialistes appellent la French touch, conclut Benjamin Ascher. Les Françaises demandent des interventions discrètes. Elles veulent rester elles-mêmes, en mieux. »
*International Master Course on Ageing Skin, du 8 au 11 janvier à Paris.

Publié dans Chirurgie Esthétique

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